Les secrets de la longévité du béton romain enfin percés

Les monuments romains révèlent enfin leurs mystères. Des chercheurs américains et européens pensent avoir découvert le secret de longévité des antiques bâtiments de la Rome antique, des aqueducs au Panthéon. Comment ces merveilles d’architecture ont-elles si prodigieusement résisté au temps pendant près de 2000 ans ? Ils affirment que leur béton est capable de se régénérer lui-même et que leur résistance serait liée à l’emploi de chaux vive.

Ils ont focalisé leur attention sur la présence de tout petits morceaux blancs brillants, provenant de la chaux, un autre ingrédient utilisé pour la conception du béton. Les experts pensaient jusqu’ici que ces minuscules morceaux résultaient d’un mauvais mélange de la mixture, ou de matières premières de mauvaise qualité.

Mais en examinant, grâce à de techniques d’imagerie poussées, le béton d’un mur d’enceinte de la ville de Privernum en Italie, les chercheurs ont découvert que ces petits morceaux blancs étaient en réalité du carbonate de calcium, formé à de très fortes températures. Ils en ont conclu que la chaux n’était pas (ou pas seulement) incorporée en étant mélangée à de l’eau, comme on le pensait jusqu’ici, mais sous forme de chaux vive.

Selon les chercheurs, c’est ce mélange à chaud qui donne à ce béton son étonnante solidité. En effet, lorsque des fissures apparaissent, l’eau de pluie entrant en contact avec le béton produit une solution saturée en calcium, qui se recristallise ensuite en carbonate de calcium, permettant ainsi de combler les fissures.