La maison autonome : un doux rêve qui se précise

Les premières maisons autosuffisantes ont commencé à voir le jour dans les années 2000, à l’heure où la sobriété était un discours très peu audible. Mais aujourd’hui, avec les pénuries d’énergie et de matières premières, il est beaucoup mieux perçu. Le nouveau diagnostic de performance énergétique, la réglementation sur les passoires thermiques, tout converge vers une montée en puissance de l’immobilier « vert ». Le principal problème toutefois est le prix, avec un surcoût de 20 à 30 % comparé à une construction classique. Chaque année, c’est un peu moins de 3 % de maisons autonomes qui sont commercialisées. La maison dite « passive », très agréable à vivre, consomme moins de 15 kWh/m²/an. La température y est constante, été comme hiver. Les solutions techniques sont variées, adaptables en fonction des projets et des priorités des acquéreurs.

La maison peut devenir « positive » (elle produit plus d’énergie qu’elle n’en consomme) grâce à l’ajout de panneaux solaires ou d’une éolienne. Toutes les commandes sont accessibles via le logiciel, qui gère l’éclairage, les volets, le chauffage, la ventilation. Les yourtes, les tiny houses, ces mini maisons de 13 à 20 m² ont elles aussi le vent en poupe. Certains, voulant mettre en pratique une philosophie de vie, se regroupent dans le cadre d’écovillages, pour vivre une aventure collective avec des services et des moyens partagés.